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Jeanne Mance en bref

Représentation de Jeanne Mance. Louis Ernest Dugardin (milieu du XIXᵉ siècle), huile sur bois, XIXᵉ , Paris. © Collection RHSJM – Musée des Hospitalières de l’Hôtel-Dieu de Montréal. Photo : Gilbert Langlois

Ce calendrier biographique se veut un repère historique et chronologique sans prétention pour situer rapidement la vie et l’œuvre de Jeanne Mance au XVIIᵉ siècle. Nous y retrouvons les principales étapes qui ont jalonné le parcours de la fondatrice de l’Hôtel-Dieu de Montréal et fondatrice de Montréal.

Acte de baptême de Jeanne Mance, registre de l’église Saint Pierre et Saint Paul, Langres, 12 novembre 1606, sur lequel on peut lire : « Le dimanche 12 novembre fut baptisée Jehanne fille de M[aî]tre Charles Mance p[rocureu]r au bailliage de Langres et d’Anne-Catherine Emonnot le parrain Antoine Esprit sergent royal et la marraine Rachel Gillot femme de Jean Haulletplein ». © Archives municipales Ville de Langres. Photo : Association Langres-Montréal-Québec

12 novembre 1606

Fille de Charles Mance, procureur au bailliage de Langres, et de Catherine Emonnot, Jeanne Mance est baptisée à l’église Saint Pierre et Saint Paul à Langres. Elle est la deuxième d’une famille de douze enfants, six garçons, six filles. Célibataire laïque, Jeanne ne souhaite pas se marier ni rentrer dans un ordre religieux.

Été 1630

Mort de Charles Mance.

1632

La peste s’abat sur Langres.

Juillet 1632

Mort de Catherine Emonnot.

Livre de la confrérie du Saint-Sacrement, en l’église des Dominicains de Langres, commencé en 1606. Il est rédigé par deux notaires langrois, Philibert Guerey et Nicolas Bergeret. En l’année 1635, on y lit le nom de Jeanne Mance. Parchemin ; Lettre ornée et enluminée. © Bibliothèque municipale Ville de Langres, ms 67. Photo : Association Langres-Montréal-Québec

1635

Jeanne Mance devient membre de la Confrérie du Saint-Sacrement à Langres. La guerre de Trente Ans sévit en France. Langres est une ville frontière.

1637-1638

Grande peste. La ville de Langres et ses environs déplorent plus de 5 500 victimes de la peste. On ne retrouve pas de trace de la plupart des frères et sœurs de Jeanne dans les archives après ces années-là. On pense que la majorité d’entre eux sont décédés.

1639

Visite de Louis XIII à Langres.

Mi-avril 1640

Langres. Le cousin germain de Jeanne Mance, Nicolas Dolebeau, chapelain de la Sainte-Chapelle à Paris, lui mentionne que des femmes sont parties en Nouvelle-France en 1639. Il s’agit de Marie Guyart dite de l’Incarnation, fondatrice des Ursulines de Québec et des trois premières hospitalières de Saint-Augustin envoyées par la duchesse d’Aiguillon pour l’Hôtel-Dieu de Québec. Parmi elles, une femme non religieuse fait partie du voyage : Madeleine de Chauvigny de la Peltrie, bienfaitrice des Ursulines de Québec. Ce fait motive la décision de Jeanne Mance de partir elle aussi en Nouvelle-France. Son directeur spirituel, un jésuite de Langres, lui confirme son appel.

30 mai 1640

Jeanne quitte Langres pour Paris afin de rencontrer les responsables des missions en Nouvelle-France. Elle a 33 ans.

Juin 1640 à décembre 1640

Jeanne est à Paris. Elle rencontre les jésuites Charles Lallemant, procureur de la mission canadienne et Jean-Baptiste Saint-Jure, lequel devient son directeur spirituel à Paris.

Décembre 1640

Paris. Mort de Claude de Bullion, surintendant des finances sous Louis XIII. Son épouse, Angélique Faure de Bullion hérite d’une grande fortune et désire la placer dans des œuvres de charité en Nouvelle-France.

Portrait de Madame Angélique Faure de Bullion. Auteur : École française ; Champaigne (De), Philippe (Ancienne attribution). Huile sur toile. © Musée de l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris. Image tirée du film La ville d’un rêve, Arabesque Films. Photo : Annabel Loyola

Hiver-Printemps 1641

Paris. Elle rencontre madame Angélique Faure, veuve de Claude de Bullion, à plusieurs reprises par l’intermédiaire du père Charles Rapine, récollet. Madame de Bullion demande à Jeanne Mance d’aller fonder un hôpital en Nouvelle-France. Elle lui fait don d’importantes sommes d’argent. Elle désire garder l’anonymat sur ses générosités et désigne le père Rapine pour être l’interlocuteur de Jeanne Mance pour toute correspondance la concernant. La reine Anne d’Autriche demande à rencontrer Jeanne Mance.

Printemps 1641

Jeanne se rend à La Rochelle où elle apprend que des bateaux partent pour la Nouvelle-France. Elle y rencontre pour la première fois Jérôme Le Royer de La Dauversière, fondateur de la Société de Notre-Dame de Montréal et fondateur de la congrégation des Filles Hospitalières de Saint-Joseph. Il avait besoin d’une « fille de vertu assez héroïque et de résolution assez mâle » pour venir à Montréal, en Nouvelle-France et s’occuper des « choses du dedans ». Il engage Jeanne Mance à qui a été confiée la mission de fonder un hôpital en Nouvelle-France par Madame De Bullion. Le père Saint-Jure lui confirme sa vocation. Elle devient membre de la Société de Notre-Dame de Montréal et fait la connaissance de Paul de Chomedey de Maisonneuve, soldat, également engagé par Jérôme Le Royer de La Dauversière pour s’occuper, lui, des « choses du dehors ». Jérôme Le Royer confie à Jeanne Mance son inquiétude relative au manque de financement après la première année d’installation à Montréal. Elle lui suggère de rédiger le dessein de Montréal afin qu’elle puisse en envoyer des copies aux dames fort riches qu’elle a rencontrées à Paris dans l’espoir de les intéresser au projet et de le soutenir.

Théophraste Renaudot (1586-1653), médecin de Louis XIII, fonde la Gazette en 1631. Le 9 mai 1641, il fait part dans ses pages du départ à La Rochelle des navires pour Montréal. Sur les 8 lignes consacrées à l’embarquement pour Montréal, 4 lignes sont dédiées à Jeanne Mance. Bien qu’il parte le même jour, il n’est pas fait mention de Paul de Chomedey de Maisonneuve dans cet article. Gazette. Édition de Lyon, 9 mai 1641. Original : Bibliothèque Nationale de Paris, Département des imprimés. © Collection RHSJM – Musée des Hospitalières de l’Hôtel-Dieu de Montréal. Photo : Gilbert Langlois

9 mai 1641

Départ des navires de La Rochelle en direction de l’Île de Montréal. Jeanne Mance embarque dans un navire avec 12 hommes, dont le père La Place, jésuite. Paul de Chomedey de Maisonneuve embarque dans un autre avec 25 hommes.

8 août 1641

Jeanne Mance foule le sol de la Nouvelle-France à Québec. Elle dirige les hommes et les opérations en attendant l’arrivée de Paul de Chomedey de Maisonneuve qui arrive plusieurs semaines plus tard. À Québec, Jeanne Mance rencontre Madeleine de la Peltrie. Elles se lient d’amitié. Madame de la Peltrie désire quitter Québec et Marie de l’Incarnation pour suivre Jeanne Mance à Montréal. Paul de Chomedey de Maisonneuve, Jeanne Mance et les premiers colons de Montréal, appelés les Montréalistes, passent l’hiver à Québec dans la maison de Monsieur Pierre de Puiseaux à Sillery.

Février 1642

Paris. Une assemblée de la Société de Notre-Dame de Montréal a lieu à Notre-Dame de Paris. Grâce aux lettres expédiées par Jeanne Mance à La Rochelle avant son départ, près de 200 000 livres sont recueillies par de généreux donateurs et généreuses donatrices pour soutenir le projet de fondation de Montréal.

17 mai 1642

Montréal. Arrivée de Jeanne Mance, de Paul de Chomedey de Maisonneuve et des premiers colons sur l’île de Montréal, à l’emplacement actuel de Pointe-à-Callière, Cité d’archéologie et d’histoire de Montréal. Cette date est retenue comme étant celle de la fondation de Montréal. Selon Marie Morin, première annaliste de l’Hôtel-Dieu de Montréal, la première messe est célébrée le lendemain, dimanche 18 mai 1642.

18 mai 1642

Dimanche. La première messe est célébrée par le père Barthélemy Vimont, jésuite, à Montréal en présence de Jeanne Mance, Paul de Chomedey de Maisonneuve, Madeleine de la Peltrie et des premiers colons.

Printemps-Été 1642

Montréal. Les Montréalistes défrichent et débutent la construction du fort Ville-Marie.

Automne 1642

Montréal. Jeanne Mance ouvre le « petit hôpital » à l’intérieur du fort Ville-Marie.

25 décembre 1642

Montréal. La crue des eaux du fleuve Saint-Laurent menace le fort Ville-Marie. Paul de Chomedey de Maisonneuve fait le vœu de porter une croix sur le Mont-Royal si les eaux se retirent.

6 janvier 1643

Montréal. Les eaux du fleuve se retirent. Maisonneuve porte une croix sur le Mont-Royal.

Février 1643

Montréal. Plusieurs Autochtones reçoivent les soins de Jeanne Mance, dont Pachirini. Premières attaques iroquoises.

Jeanne Mance, salle des malades. James McIsaac (1889-1970). Artiste canadien. Aquarelle monochrome sur carton. Vers 1945. © Collection RHSJM – Musée des Hospitalières de l’Hôtel-Dieu de Montréal. Photo : Gilbert Langlois

8 octobre 1645

Montréal. Jeanne Mance quitte le « petit hôpital » du fort Ville-Marie et entre à l’Hôtel-Dieu dont la construction est achevée.

Été 1649

Jeanne Mance se rend à Québec pour réceptionner les nouvelles en provenance de France. Elle apprend la mort du père Charles Rapine et ne peut donc plus communiquer avec sa bienfaitrice. Jérôme Le Royer de La Dauversière est fort malade, au bord de la faillite et la Société de Notre-Dame de Montréal est sur le point d’être dissoute. La France connaît une période de guerre civile, nommée la Fronde, qui succède à la guerre de Trente Ans. Jeanne n’a d’autres moyens que de se rendre en France pour faire le point sur la situation.

31 octobre 1649

Jeanne Mance effectue son premier voyage en France pour réorganiser la Société de Notre-Dame de Montréal et trouver de nouveaux financements.

21 mars 1650

Paris. Jeanne Mance expose aux associés de la Société de Notre-Dame de Montréal les difficultés rencontrées par les Montréalistes. Elle rencontre Madame de Bullion à plusieurs reprises.

25 septembre 1650

Montréal. Retour de Jeanne. Les Montréalistes l’accueillent en libératrice.

Juillet 1651

Montréal. Devant la menace iroquoise grandissante, Jeanne doit quitter l’hôpital et se réfugier au fort Ville-Marie. La situation est critique. Elle persuade Paul de Chomedey de Maisonneuve de partir en France et lui donne 22 000 livres de la fondation de l’Hôtel-Dieu de Montréal pour aller chercher du renfort. S’il ne revient pas avec une centaine de gens de métiers, les Montréalistes devront quitter définitivement Montréal et revenir en France. Elle prend cette décision de façon unilatérale. Selon elle, il est préférable de sauver Montréal, car en sauvant Montréal, elle sauve l’Hôtel-Dieu. L’Hôtel-Dieu serait voué à disparaître si Montréal n’existait plus. Cette décision va lui être reprochée jusqu’à la fin de sa vie par François de Laval, premier vicaire apostolique en Nouvelle-France.

Contrat de René Cadet, défricheur, de St-Germain près de La Flèche, sur lequel on peut voir la signature de Jérôme Le Royer de La Dauversière immédiatement à droite de celle de Paul de Chomedey. Extrait du registre des contrats d’engagement de la Grande Recrue de 1653 conservés sous la cote 307 J. © Archives départementales de Maine-et-Loire, fonds des Religieuses Hospitalières de Saint-Joseph, Angers.

22 septembre 1653

Québec. Arrivée de Paul de Chomedey de Maisonneuve avec une recrue d’une centaine de colons dont Marguerite Bourgeoys qui se joint aux Montréalistes pour fonder la première école. C’est ce qu’on appelle la Grande Recrue de 1653, considérée par plusieurs historiens comme la « seconde fondation de Montréal ».

28 janvier 1657

Montréal. Jeanne Mance fait une chute et se fracture le bras droit.

14 octobre 1658

Jeanne Mance fait son deuxième voyage en France pour aller chercher les trois premières Filles Hospitalières de Saint-Joseph pour l’aider dans les tâches de l’hôpital et pour soigner sa blessure qui la fait souffrir. Marguerite Bourgeoys l’accompagne.

Décembre 1658

La Rochelle-La Flèche. Souffrante, Jeanne Mance doit se faire transporter en litière. Elle et Marguerite passent Noël chez les Hospitalières à La Flèche.

Janvier 1659

Paris. Jeanne assiste à une réunion de la Société de Notre-Dame de Montréal. Elle demande l’envoi des Filles Hospitalières de Saint-Joseph de La Flèche pour la soutenir à l’Hôtel-Dieu de Montréal.

Attestation autographe de Jeanne Mance datée du
2 février 1659 alors qu’elle vient tout juste de récupérer l’usage de son bras. Le 13 février 1659, elle rédige un témoignage plus détaillé de 7 pages. Avec son testament olographe conservé à Bibliothèque et Archives nationales du Québec à Montréal, ces archives font partie des rares documents écrits de la main de Jeanne Mance qui nous sont parvenus. Attestation rédigée par Jeanne Mance le 2 février 1659 [Photographie numérique], Compagnie des Prêtres de Saint-Sulpice, Paris, Archives de Saint-Sulpice - Paris, ms n° 19. Photo : © Zakaria Hilal / Archives de la Compagnie des Prêtres de Saint-Sulpice - Paris

2 février 1659

Paris. Jeanne guérit de façon miraculeuse de son bras malade dont « elle n’avait plus l’usage depuis deux ans ». Elle consigne son expérience d’une écriture chancelante, immédiatement après avoir retrouvé la mobilité de son bras. Cette guérison miraculeuse est intervenue en déposant sur son bras droit le reliquaire du cœur de feu Jean-Jacques Olier à la chapelle du séminaire de Saint-Sulpice à Paris.

Première page de l’attestation autographe de Jeanne Mance datée du 13 février 1659 dans laquelle elle rédige un témoignage détaillé de 7 pages sur la guérison miraculeuse de son bras intervenue le
2 février 1659. Aussitôt guérie, elle avait déjà écrit un premier témoignage de 5 lignes. Avec son testament olographe conservé à Bibliothèques et Archives nationales du Québec à Montréal, ces attestations font partie des rares documents écrits de la main de Jeanne Mance qui nous sont parvenus. Attestation détaillée rédigée par Jeanne Mance le 13 février 1659 [Photographie numérique], Compagnie des Prêtres de Saint-Sulpice, Paris, Archives de Saint-Sulpice - Paris, ms n° 19. Photo : © Zakaria Hilal / Archives de la Compagnie des Prêtres de Saint-Sulpice - Paris

13 février 1659

Paris. Jeanne écrit une attestation de sept pages sur la guérison de son bras. Ces deux manuscrits authentiques écrits de la main de Jeanne Mance sont conservés dans les archives de Prêtres de Saint-Sulpice à Paris.

Mars 1659

Paris. Jeanne Mance assiste à une nouvelle réunion de la Société de Notre-Dame de Montréal pour valider la venue des premières Filles Hospitalières de Saint-Joseph de La Flèche à Montréal. Jeanne rencontre sa bienfaitrice, Madame de Bullion, à plusieurs reprises. Cette dernière lui remet les fonds pour soutenir l’installation des premières Hospitalières à Montréal.

Sur le pont du navire à La Rochelle, adieux de Jérôme Le Royer de La Dauversière aux trois premières Hospitalières de Saint-Joseph, Judith Moreau de Brésoles, Catherine Macé et Marie Maillet. Jeanne Mance et Marguerite Bourgeoys se trouvent derrière lui. Prise de vue photographique. Copie d’une gravure conservée sous la cote 307 J 2 S 21 (boîte 94, chemise 11). © Archives départementales de Maine-et-Loire, fonds des Religieuses Hospitalières de Saint-Joseph, Angers. Photo : non identifié

29 juin 1659

La Rochelle. Jérôme Le Royer de La Dauversière fait ses adieux à ses Filles Hospitalières de Saint-Joseph (Judith Moreau de Brésoles, Catherine Macé et Marie Maillet), à Jeanne Mance et à Marguerite Bourgeoys.

2 juillet 1659

La Rochelle. Le navire Saint-André quitte La Rochelle avec à son bord, Jeanne Mance, les trois premières Hospitalières de Saint-Joseph, Marguerite Bourgeoys et une centaine de gens de métiers et leur famille qui désirent s’engager volontairement à Montréal. Ces gens sont sans moyen. Jeanne Mance leur paie le passage et la nourriture avec promesse de remboursement. À titre d’exemple, voir le compromis passé avec Mathurin Thibodeau le 5 juin 1659, signé par Jeanne Mance, conservé aux Archives départementales de la Charente Maritime. Une fois en mer, la peste éclate à bord du navire. Plusieurs personnes décèdent et sont jetées par-dessus bord, dont des enfants. Jeanne Mance est dangereusement malade.

L’arrivée des Hospitalières de Saint-Joseph à Montréal le 20 octobre 1659. Francis Back, 2009.
© Raphaëlle et Félix Back. Collection des RHSJM. Photo : Musée des Hospitalières de l’Hôtel-Dieu de Montréal

7 septembre 1659

Québec. Le Saint-André arrive à Québec. Jeanne Mance est souffrante et contagieuse. Elle est mise en quarantaine dans la basse ville. Les trois Hospitalières quittent Québec en chaloupe après le 2 octobre, date de leur obédience par Monseigneur de Laval. Elles foulent le sol de l’Île de Montréal le 20 octobre 1659.

1er novembre 1659

Montréal. Jeanne est de retour à Montréal. La construction du logement des trois Hospitalières à l’Hôtel-Dieu de Montréal a pris du retard. Jeanne presse les maçons de terminer les travaux.

6 novembre 1659

La Flèche. Mort de Jérôme Le Royer de La Dauversière. Il emporte avec lui dans une faillite personnelle les fonds de Madame de Bullion remis par Jeanne Mance pour l’installation des Hospitalières de Saint-Joseph à Montréal et ceux de la Société de Notre-Dame de Montréal. Jeanne Mance sera accusée plus tard par Monseigneur de Laval d’être une mauvaise gestionnaire pour avoir remis à Jérôme Le Royer les sommes d’argent destinées à l’installation des Hospitalières de Saint-Joseph à Montréal.

20 septembre 1662

Jeanne Mance fait son troisième et dernier voyage de retour en France. La Société de Notre-Dame de Montréal a de graves problèmes financiers. La Nouvelle-France est en transition.

9 mars 1663

Paris. Jeanne Mance est présente à la réunion de cession de la Société de Notre-Dame de Montréal aux Sulpiciens. Elle donne son accord pour la transaction. Les Sulpiciens rachètent les dettes de la Société et deviennent ainsi les propriétaires de l’Île de Montréal.

Avril 1663

La France prend le contrôle de la Nouvelle-France sous le gouvernement personnel de Louis XIV. Montréal perd son autonomie et son indépendance qu’elle avait jusqu’alors.

26 juin 1664

Paris. Mort de Madame Angélique Faure de Bullion en son hôtel de la rue Plastrière. Le 3 juillet, elle est inhumée dans le caveau situé sous le grand autel du couvent des Récollets à Paris.

29 juin 1664

Montréal. Retour de Jeanne Mance.

3 juin 1669

Montréal. Jeanne rédige son testament olographe. Elle désigne Monseigneur de Laval comme exécuteur testamentaire.

16 février 1672

Montréal. Jeanne ajoute un premier codicille à son testament. En l’absence de Monseigneur de Laval, elle désigne Gabriel Souart, sulpicien, comme exécuteur de son testament.

Février 1672

François Dollier de Casson, supérieur des Sulpiciens de la Nouvelle-France depuis 1671, fait une chute dangereuse sur le fleuve gelé à Montréal.

1672

En convalescence à l’Hôtel-Dieu de Montréal, François Dollier de Casson recueille le témoignage de Jeanne Mance et rédige l’Histoire du Montréal. Il s’agit du récit des 30 premières années de Montréal. L’original est conservé à la Bibliothèque Mazarine à Paris.

Plaque d’étain de la pierre de la première église Notre-Dame posée par Jeanne Mance, 30 juin 1672. © Collection RHSJM — Musée des Hospitalières de l’Hôtel-Dieu de Montréal. Photo : Martin Villeneuve

30 juin 1672

Montréal. Jeanne Mance pose une des cinq pierres angulaires de la première église Notre-Dame à Montréal.

27 mai 1673

Montréal. Jeanne est dangereusement malade. Elle ajoute un second codicille à son testament. Ce dernier est rédigé par Gabriel Souart. Lire le testament de Jeanne Mance conservé à Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ).

Buste de Jeanne Mance placé à côté de ses restes dans la crypte située sous la chapelle de l’actuel Hôtel-Dieu de Montréal. © Collection RHSJM — Musée des Hospitalières de l’Hôtel-Dieu de Montréal. Photo : Gilbert Langlois

18 juin 1673

Montréal. Jeanne Mance décède à Montréal à l’âge de 67 ans. Le lendemain, elle est inhumée dans la chapelle de l’hôpital et son cœur est mis en dépôt sous la lampe dans la chapelle de l’Hôtel-Dieu qui servait alors de paroisse.