Accueil » Historique du Centre Jeanne‑Mance

Historique du
Centre Jeanne‑Mance

Créé au départ pour promouvoir la cause de béatification de Jeanne Mance, le Centre Jeanne-Mance, par l’intermédiaire de ses directrices, s’implique au fil des ans de façon plus large dans le rayonnement de la vie et l’œuvre de la fondatrice de l’Hôtel-Dieu de Montréal et fondatrice de Montréal. Il maintient vivace son héritage tant sur les plans éducatif, culturel qu’historique.

Dès 1920, Marie-Claire Daveluy, historienne et biographe de Jeanne Mance, organise une fête annuelle au monument de l’Hôtel-Dieu autour de la date anniversaire de la fondation de Montréal pour célébrer Jeanne Mance dans son rôle de cofondatrice de Montréal. Cet événement s’inspire des fêtes commémoratives qui avaient lieu chaque année au monument à Maisonneuve, Place d’Armes, depuis mai 1917. Voir BIRON, Johanne, Au pied du monument de Jeanne Mance : Marie-Claire Daveluy et des femmes aux bras chargés de fleurs, Montréal en tête, automne 2017, pp. 10-11. Vers 1950. © Photo et provenance : Religieuses Hospitalières de Saint-Joseph de Montréal – archives Maison mère

La création du Centre Jeanne-Mance prend son origine lors du troisième centenaire de Montréal et de l’Hôtel-Dieu de Montréal en 1942. Le but premier est de faire reconnaître Jeanne Mance par l’Église catholique. Un comité de propagande pour travailler à la cause de béatification de Jeanne Mance est alors créé en 1943. Ses activités sont diverses et comptent notamment la création de feuillets, expositions, kiosques et conférences.

Marie-Claire Daveluy, historienne et biographe de Jeanne Mance et sœur Maria Mondoux, rhsj, archiviste des Religieuses Hospitalières de Saint-Joseph à l’Hôtel-Dieu de Montréal, lors de leur voyage de recherche en Europe. Rome. 1949. © Religieuses Hospitalières de Saint-Joseph de Montréal – archives Maison mère. Photo : non identifié

En 1945, une commission historique pour la recherche des écrits de Jeanne Mance voit le jour. Elle est composée notamment de l’archiviste de la congrégation, sœur Maria Mondoux, Religieuse Hospitalière de Saint-Joseph, et de l’historienne et biographe de Jeanne Mance, Marie-Claire Daveluy.

Le Centre Jeanne-Mance est officiellement institué en 1957. Il bénéficie du soutien et des conseils du Comité des Fondateurs de l’Église du Canada fondé en 1942 par les évêques du Québec. Depuis 1992, le Comité des Fondateurs n’est plus sous la dépendance des évêques.

Le Centre Jeanne-Mance a pour objectif de faire rayonner son nom et son œuvre largement au Québec, au Canada, aux États-Unis, en France et ailleurs, et d’entretenir les relations historiques avec sa ville natale.

Sa première directrice est sœur Marie-Louise Allard, rhsj. Le personnel du centre accueille avec intérêt les demandes qu’il reçoit : intentions de prières, faveurs obtenues, hommage de reconnaissance, livres, brochures, dépliants et visites à la crypte.

Quatre directrices se sont succédé au Centre Jeanne-Mance :

  • Marie-Louise Allard, rhsj, de 1957 à 1977
  • Donalda Savard, rhsj, de 1978 à 1982
  • Thérèse Payer, rhsj, de 1983 à 2017
  • Monique Lanouette Beaucage, associée, de 2017 à 2021

Un bulletin annuel est édité par le Centre Jeanne-Mance de 1982 à 2021, soit pendant 39 ans. Ce bulletin rend compte des événements et démarches entreprises pour la promotion de la vie et l’œuvre de Jeanne Mance, de l’évolution de la cause de béatification et des témoignages reçus à cette fin dans l’année qui vient de s’écouler.

Grâce à l’implication du Centre Jeanne-Mance et à l’immense travail de recherche historique effectué au cours des XXe et XXIe siècles, l’intérêt pour Jeanne Mance est grandissant. Femme de tête et d’action ni mariée, ni veuve, ni religieuse, Jeanne Mance a non seulement fondé le deuxième hôpital en Amérique du Nord, l’Hôtel-Dieu de Montréal, mais a aussi joué un rôle crucial dans la fondation de Montréal.

Dès lors, les historiens et les historiennes, les universitaires, didacticiens et didacticiennes en histoire ou en études féministes, les politiciens et les politiciennes, les artistes en littérature, en arts visuels, en cinéma et les médias s’emparent de cette femme moderne hors du commun et avant-gardiste reconnue comme la fondatrice de Montréal. Le grand public a accès à son histoire et peut aujourd’hui la découvrir, comme en témoigne la riche documentation disponible.

Plusieurs événements notoires ont lieu dans l’histoire récente, parmi lesquels :

En 2012, sur le plan civil, Jeanne Mance est reconnue fondatrice de Montréal à l’égal du fondateur Paul de Chomedey, sieur de Maisonneuve par la Ville de Montréal.

En 2014, sur le plan religieux, une première étape dans la cause de béatification est franchie : Jeanne Mance est déclarée Vénérable par l’Église catholique.

En 2020, sur le plan médical, Jeanne Mance est intronisée au Temple de la renommée canadienne médicale à titre posthume.

Le Centre Jeanne-Mance ferme son bureau en 2021, en pleine pandémie de Covid-19.

En 2025, le centre renaît de façon numérique à travers le nouveau site Internet du Centre Jeanne-Mance de la congrégation des Religieuses Hospitalières de Saint-Joseph, et demeure sous sa responsabilité.

En tant que cinéaste et spécialiste de Jeanne Mance, madame Annabel Loyola reçoit le mandat d’être la personne-ressource pour le rayonnement de Jeanne Mance sur les plans culturel, historique, éducatif et médiatique.

Sœur Mariette Chainey, rhsj, est désignée pour répondre à la dimension spirituelle. Cela inclut l’accueil des visiteurs qui souhaitent confier leurs intentions de prière et prier à la crypte des Religieuses Hospitalières de Saint-Joseph près des restes de Jeanne Mance, recueillir les faveurs obtenues par son intercession et recevoir des dons. Elle est également en charge des relations avec le postulateur résidant à Rome pour la cause de béatification de Jeanne Mance, en qualité de vice-postulatrice.